C2MTL : Une Conférence, ça se Hack !
Cet article fait suite à l’article 3 Leçons de mon C2MTL 2014 | Leçon n°2 : Une conférence se vit aussi bien en Ligne que Hors-Ligne. Il a également été publié sur cllbr, une plateforme ouverte dédiée à l’exploration des thématiques de la collaboration, de la créativité et de l’innovation.
De retour du C2MTL 2014, la tête pleine de rêves éveillés et de souvenirs d’orateurs hors normes, il est temps pour moi de faire le point sur les enseignements que je tire de cette édition.
Après vous avoir proposé un panorama exhaustif de cet événement, vous avoir présenté l’importance accordée au design et à la scénographie et son utilisation judicieuse des outils numériques, il me reste à vous parler de ma troisième observation, probablement la plus surprenante…
Leçon n°3 : Une conférence, ça se Hack !
Anytime is Business Time
Une conférence comme le C2MTL attire toutes sortes de participants, des pontes des grandes industries aux journalistes spécialisés, en passant par de nombreux hommes et femmes politiques, créateurs, artistes et entrepreneurs.
Au milieu de cette faune bigarrée se cachent également de nombreux représentants de sociétés de conseil, locales ou internationales. Ces stratèges innovateurs, tacticiens numériques ou consultants créatifs comptent bien sur ces trois jours pour nouer et entretenir le plus de connexions possibles en vue d’éventuels partenariats.
Parmi ces fournisseurs en matière grise, une entreprise en particuliers attire mon attention. Il s’agit de la f.&co, une société de conseil intégré fondée en juillet 2012 à Montréal par Louis-Felix Binette et Francis Gosselin.
Si les deux compères sont déjà connus pour l’identité particulière de leur structure, leur présence au C2MTL est tout aussi remarquable, et remarquée.
Retour sur trois initiatives amusantes et intelligentes pour laisser une trace de votre passage au C2MTL.
Vous êtes l’histoire que vous racontez.
Pop quizz : dans une foule, qu’est ce qui ressemble le plus à un consultant ?
Réponse : un autre consultant. Même au milieu d’un déferlement de créativité, les conventions business ont la peau dure, et si les pensées s’envolent et s’animent, les corps eux restent bien à l’étroit dans d’élégants complets trois pièces et tailleurs chics. Les codes sont sobres et discrets, les étoffes noires, blanches et grises. Costumes sombres et chaussures de villes de rigueur.
Et puis vous avez les chaussures rouges vifs.
Véritable parure de tous les instants, les chaussures rouges sont une constante vestimentaire chez le consultant F. & Co.
Symbolisant autant l’appartenance à la société qu’un certain état d’esprit business, elles sont un parfait exemple de signe disruptif qui fait parler de lui par sa simple présence, et d’anecdotes sympathiques que l’on se plait à partager.
Au milieu de la foule anonyme, exprimez votre différence, rendez vous remarquable. Racontez votre histoire.
Goodbye LOLcats. Hello Guidedogs !
Autre exemple particulièrement efficace : des consultants, vous en connaissez déjà plein. Mais vous en connaissez beaucoup qui promènent leur chien en conférence ?
Véritable mascotte, et emblème de l’engagement de F. & Co en termes de Responsabilité Sociale,Norbert est un jeune chiot destiné à devenir chien guide au terme d’un dressage pris en charge par Francis.
Une façon différente de se positionner en tant qu’acteur responsable au sein de la société, et une façon tout aussi singulière de se faire aborder par tout un chacun.
Apprentissage : donnez aux inconnus des raisons de vous parler, d’engager une conversation avec vous. Même si le motif n’a pas besoin d’être aussi adorable qu’un jeune labrador, gardez à votre disposition quelques « icebreakers » qui, bien employés, sauront faire la différence.
« Si vous pensez que c’est cassé, c’est que c’est cassé. Réparez-le. » – Seth Godin
Comme se plait à le rappeler Seth Godin dans son hilarante allocution de la Gel Conference 2006 : « If you think it’s broken, it’s broken ».
Autrement dit, en bon partisan de l’innovation quotidienne selon Norbert Alter, si vous décidez que quelque chose d’évident et de fondamental manque à la façon dont les gens utilisent un objet ou un service, construisez le vous-même.
C’est dans l’application de cette démarche que F. & co a choisi de proposer aux participants l’accès à un outil aussi ingénieux que simplissime : OpenBrain.
Comme j’ai pu l’expliquer dans mon précédent article, le numérique a la part belle au C2MTL. Particulièrement bien pensé en termes de dispositifs interactifs ou bien de vecteur de socialisation, il y a pourtant un endroit capital où sa présence est des plus discrètes : le centre de conférences.
Pourtant, à l’heure des outils de travail collaboratif, et exposés pendant trois jours aux discours de conférenciers tous plus brillants les uns que les autres, quelle meilleure opportunité de recueillir ainsi les notes et ressentis de chacun afin de conserver une trace des propos tenus ?
C’est exactement ce que propose OpenBrain. Et c’est brillant.
Ce n’est pas tant extraordinaire par son aspect technologique : OpenBrain c’est un bête GoogleDoc pré-structuré, en accès libre et hébergé sur une URL dédiée. C’est extraordinaire parce que c’est simple, smart, et vraiment utile.
En effet, passé l’excitation de l’événement, le tout immédiat, la traque aux citations et propos off sur les réseaux sociaux, que restera-t-il des propos tenus par nos conférenciers si illustres ? Quelle trace conserverons-nous de leur passage, de l’intelligence et de la pertinence de leur propos ?
Un document de 130 pages, exportable en PDF, et co-écrit par douze contributeurs (dont votre serviteur) qui vous permettront de (re)vivre chacune des extraordinaires interventions du C2MTL.
OpenBrain, c’est de loin l’enseignement le plus important de ce C2MTL en terme de « smart business ». OpenBrain c’est :
- s’inviter sur un événement notoire sans être partenaire
- répondre à un vrai besoin et susciter ainsi intérêt et sympathie de la part des participants
- produire le document à la plus forte valeur ajoutée à l’issue de la conférence
- le tout à travers un procédé qui est l’illustration même de l’état d’esprit défendu par le C2MTL pendant 3 jours.
Rien que ça. Et depuis mon hexagone, je tire mon chapeau et conclue sur un : « Bravo F.&Co ! ».
Francis, Louis-Felix, Rendez-vous à Madrid l’an prochain pour la version européenne du C2 ?
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