Frontières évanescentes – Article

Si vous voulez rejoindre l’équipe nationale de football, intégrer un orchestre symphonique ou bien être diplômé de la faculté de médecine, le chemin à suivre est bien balisé. L’arpenter n’est pas chose aisée mais la destination est claire et les frontières définies.

Jour après jour, accomplissement après accomplissement, l’épopée est linéaire. Vous connaissez les règles, vous appréhendez la réalité de la pression concurrentielle autour de vous et vous pouvez vous exercer. Il est rare que les règles changent en cours de route.

Cette configuration est plus qu’attrayante pour certaines personnes, et si jamais le parcours s’interrompt, ou si elles ne parviennent pas à leur objectif, elles se retrouvent souvent perdues au milieu de l’immensité.

C’est parce que la vraie vie ne propose pas des objectifs clairs et des limites évidentes.

La vraie vie n’est pas organisée autours de votre score au baccalauréat, ou de votre nombre moyen de tirs cadrés par match.

A la place, la vraie vie a des règles changeantes, des règles cachées, des règles injustes. La vraie vie ne nous est pas expliquée en une fois, elle ne se présente pas à nous avec un mode d’emploi clair et précis comme le sont les règles du baseball.

C’est pour cela que le premier défi que nous offre la vraie vie est de définir les objectifs qui nous sont chers. Et que le second consiste à tracer nous même les frontières et les limites qui vont définir nos routes.

Vous ne gagnerez rien à comparer ces objectifs et ces limites à celles des autres. Vous ne gagnerez rien à regretter la structure rigide et précise qui régentait votre vie d’hier.

Vous êtes dans la vraie vie maintenant.

Alors allez définir les objectifs qui vous sont chers, et allez préciser vos frontières et vos limites.

Et ensuite vous pourrez retourner à votre travail.

Cet article est une traduction du post Evanescent boundaries paru le 21 août 2018 sur le blog de Seth Godin. Je le reproduis ici avec sa très aimable autorisation.