Commencez par l’impact !
Il n’y a rien de moins naturel que de concevoir quelque chose.
Cet aéroport, ce hall d’attente, cette signalétique, ce fauteuil, ce smartphone, cette application, cette interface… Ces choses n’étaient pas là il y a encore un instant. Et maintenant elles occupent l’espace sous la forme que vous leur avez donnée, et c’est ainsi qu’elles entrent en contact avec le reste du monde. Parce que vous l’avez décidé. Parce que vous les avez conçues comme cela.
Seriez-vous capable d’expliquer pourquoi vous avez choisi cette forme plutôt qu’une autre ?
Une explication tentante serait de vanter les mérites d’un prétendu « bon design ».
Qu’est-ce qu’un « bon design » ? Quels seraient les critères décisifs qui amèneraient à la conclusion systématique que quelque chose est correctement designé ?
Selon moi, il n’y a aucun critère absolu. Je pense qu’il n’y a pas de « bon » ou de « mauvais » design par essence. Je crois qu’il y a des design qui font le job et des design qui ne le font pas.
Je crois que la seule mesure valable de la qualité d’un design ne se fait pas en studio de création mais au contact de l’utilisateur ciblé. Que c’est lui et lui seul qui peut attester que nous provoquons bien ce que nous voulons provoquer. Que ce sont ses réactions, ses émotions, ses appréciations, ses interrogations face à notre travail qui nous guident et nous permettent de savoir si nous nous rapprochons de l’objectif d’impact que nous recherchons.
Avant de mettre ce projet en route, avant de dépenser temps, ressources et énergie dans la conception de cette nouvelle chose, posez-vous les bonnes question : Pour quelles réactions ? Pour quelles conséquences ? Pour quel impact final ?
Commencez par définir ce que vous souhaitez provoquer. Puis demandez vous quel design va vous aider à atteindre cet objectif.
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